Mè yéga pierres précieuses, Selamat pagi plants d'oliviers.
Luc 18:16 (S21) " JESUS appela les enfants et dit: «Laissez les petits enfants venir à moi et ne les en empêchez pas, car le royaume de DIEU est pour ceux qui leur ressemblent."
Je suis née et j'ai grandi au Cameroun, précisément dans la ville de Douala. Ainée et seule droitière d’une fratrie de cinq enfants, aujourd'hui quatre. Depuis toute petite, mon père aime particulièrement me désigner pour bénir le repas. Lui étant catholique et ma mère témoin de JÉHOVAH je crois, qu'au-delà d'instaurer cette habitude en moi, pour lui, c'était surtout une manière de chercher une forme de "neutralité religieuse". J'ai rarement entendu mon père prier, et ma mère la plupart du temps prie en silence (exception quand elle bénissait le repas ou nous lisait les histoires de la bible). Adolescente elle bégayait. Quand bien le bégaiement a cessé, l'habitude de prier en silence est restée. Vous comprenez que quand je devais bénir le repas, je partais pratiquement de rien.
Gloire à DIEU cette habitude a été un catalyseur pour ma vie. Je devais prier à voix haute, avec mes mots d'enfants sans prendre trop de temps. Pour l'enfant que j'étais le message était clair " DIEU entend les prières des enfants". Je n'avais pas les mots des adultes mais mes prières comptaient.
Si tu es parent, je t'encourage vivement à donner la Parole à tes enfants. Encourage-les à prier. Prie pour eux, prie avec eux et invite-les à prier. Chante avec eux, demande leur quelle louange ils aimeraient écouter ce matin ? Découvre quels sont leurs histoires bibliques préférées. Qu'ils se sentent libres de prier avec leurs mots. Comme je l'ai écrit dans ma précédente exhortation "Il n'y a pas de "petites prières".➡➡Il n'y a que des prières sincères, en accord avec sa volonté et faites avec foi. N'attends pas qu'ils subissent des attaques démoniaques pour leur apprendre à prier.
Enfant j'ai eu de nombreuses nuits cauchemardesques. Je subissais des attaques dans mon sommeil. Je voyais des gens qui menaçaient de me tuer, de me découper en morceaux, et de les cuisiner dans une grosse marmite. J'entendais des bruits bizarres. À chaque fois que j'essayais de crier, aucun son ne sortait de ma bouche. J'étais paralysée dans mon sommeil. Je suffoquais. Dès fois quand je me réveillais j'avais tellement peur que je n'osais même pas sortir de mon lit pour frapper à la porte de mes parents. Je pleurais sans émettre le moindre son et épuisée je me rendormais. Ma mère priait avec moi avant de dormir. Elle restait une heure après que je me sois endormie. Certaines nuits, elle se levait plusieurs fois (mon père était très souvent en déplacement).
Une nuit, j'ai vraiment cru que ma dernière heure était arrivée. En journée à la télé, j'ai vu une petite fille qui priait. Elle s'adressait à JÉSUS comme s'Il se tenait juste devant elle. Cette scène m'a tellement marquée, que je suis allée dans ma chambre ouvrir mon recueil d'histoires bibliques et lire toutes les histoires sur JÉSUS. Cette nuit, je me suis endormie sans rien manger. Cette même nuit a été la pire de toutes mais de toute ma pensée j'ai crié à JÉSUS. Ce n'était pas un cri audible, mais DIEU a entendu le cri de la fillette de huit ans que j'étais. Quelqu'un vêtu de blanc est apparu, a délié les cordes de l'arbre auquel on m'avait attaché, a renversé la grosse marmite et a chassé ceux qui m'oppressaient. Me regardant, la seule phrase qui m'ait dite est "reste derrière moi". Je ne pourrais pas affirmer que c'était JÉSUS, c'était peut-être un ange. Quoiqu'il en soit après cette intervention, mes nuits ont été paisibles. Le lendemain matin, je me suis réveillée chantant en langue, remplie d'une joie inexplicable. Halleluyah!
Les années suivantes ma famille a connu des événements douloureux. Sans le verbaliser j'en voulais à DIEU. Je ne faisais plus des cauchemars, mais j'étais de moins en moins joyeuse. Je ne Lui faisais plus "entièrement" confiance. De toute façon comme je savais qu'Il m'écoutait, de temps à autre je L'interrogeais, je priais, je lisais ma bible et je choisissais d'obéir à la Parole quand ça m'arrangeait. J'ai arrêté de parler en langues et j'ai fini par oublier que j'avais reçu ce don. D'ailleurs je ne savais même pas que c'était le don du parler en langues. Je savais juste que je chantais dans une langue étrangère.
Adulte quand j'ai définitivement accepté JÉSUS, les mots " sincérité " et " intimité" ont pris tout leur sens. Je commençais mes prières par des mots simples, je parlais comme si DIEU se tenait physiquement devant moi. Si je ressentais le besoin de pleurer, de sourire, ou même de rire, je n'étais pas gênée. Je ne pouvais pas faire semblant, etc.. Tout ça parce que dès le bas âge ont m'a fait comprendre que mes prières étaient importantes. Encore une fois, si tu es parent, je t'encourage vivement à donner la Parole et à prier avec tes enfants. Je ne suis pas encore maman, mais sans prétention, je crois que mon témoignage est suffisant pour t'encourager. Qu'importe si c'est le matin, le soir, après les cours, ou juste avant de dormir. Trouvez votre moment. De la même manière que chacun a son jour pour les tâches ménagères, que chacun ait son jour pour bénir le repas ou recommander la nuit. Bref donne leur l'opportunité de mettre en pratique ce qu'ils ont appris à l'école du dimanche. On apprend à prier en priant.
** Mè yéga = Bonjour en langue Bassa (Cameroun).
** Selamat pagi = Bonjour en indonésien
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