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Investir ou spéculer ? (Courrier des investisseurs #2)

Dernière mise à jour : 9 janv.




おはよう (Ohayō) contributrice du royaume ! こんにちは (Kon’nichiwa) réformateur ! Je te salue dans le précieux nom du SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST. Sois visionnaire, vois loin et va loin. Cultive la résilience. Souviens-toi que tout expert n'est pas un bon professeur, que tout investisseur n'est pas un entrepreneur et que tout manager n'est pas un leader.


" «Mauvais! Mauvais!» affirme l'acheteur mais, une fois parti, il se félicite." ( Proverbes 20 : 14, Segond 21)


" Celui qui observe le vent ne sèmera pas et celui qui regarde les nuages ne moissonnera pas. Tu ne sais pas quel parcours le vent suit ni comment les os se forment dans le ventre de la femme enceinte ; de même tu ne connais pas l'œuvre de DIEU, l'auteur de tout ce qui existe. Sème tes graines dès le matin et le soir ne laisse pas ta main en repos, car tu ne sais pas ce qui réussira : est-ce que ce sera ceci ou cela ? Est-ce que l'un et l'autre seront également bons ? " (Ecclésiaste 11: 4-6, Segond 21)



Un investissement est une dépense destinée à conserver, protéger ou augmenter des aptitudes, des capacités, la richesse ou le patrimoine de celui qui l’engage ou de celui pour qui la dépense est faite. Le patrimoine peut être immobilier, mobilier ou immatériel (biens immatériels, mémoire, savoir-faire, compétences, connaissances, etc.). Investir c'est donc préparer demain ou se préparer à demain.


Épargner c'est mettre de côté pour plus tard. Nous n'épargnons pas pour enrichir les banques. Nous épargnons pour faire face aux imprévus, traverser sereinement saisons de vaches maigres et investir. Par investir, j'entends : investir en nous, dans le Royaume, pour nos familles, pour des projets financiers, entrepreneuriaux, sociaux, familiaux, etc. Des idées et opportunités d'investissements existent pour toutes les bourses, pour tous les projets et pour tous les profils. Certains investissent à court terme, d'autres à long terme. L’objectif de l’investissement à court terme est de générer du cash (liquidité) rapidement. Celui de l'investissement à long terme est de capitaliser et d'assurer.


On parle de valorisation si l’objet de l’investissement a pris de la valeur avec le temps. On parle de rendement si l'investissement génère des rentrées d’argent régulières (un loyer par exemple) ou des paiements réguliers (de clients par exemple). Le retour sur investissement (RSI), qu’on appelle aussi ROI en anglais (Return on Investment) est un indicateur de mesure et de comparaison du rendement d’un investissement. La formule générale de calcul est : [(gains ou rendements – coûts de l’investissement) / coûts de l’investissement]. Le temps de retour sur investissement est la durée nécessaire pour que le coût initial de l'investissement puisse être récupéré (retour sur investissement égal à zéro).


En finance, la spéculation est une activité consistant à anticiper un gain en choisissant une hypothèse d'évolution à court ou moyen terme des prix des devises ou des biens (actifs financiers, immobiliers, marchandises, matières premières). Le spéculateur profite des fluctuations des prix pour réaliser un gain. Sa vision est à court terme. Quelques fois, à moyen terme (secteurs agro-alimentaire et immobilier). Il y a deux types de spéculation : à la hausse et à la baisse (vente à découvert). Spéculer à la hausse, c'est acheter en supposant que les prix augmenteront rapidement pour ensuite les revendre en réalisant un gain. Spéculer à la baisse, c'est vendre à un prix élevé (le prix du marché), avec une livraison différée, un bien ou un titre qu'on ne détient pas encore, en supposant que son prix actuel baissera, pour ensuite l'acheter et le livrer en empochant un gain conséquent. Le spéculateur anticipe une hypothèse qui pourrait ne pas se réaliser. Son gain rémunère le risque.


Exemple de spéculation à la baisse ou de vente à découvert :

Aujourd'hui le prix de la tonne de riz est de 1000 euros. Mais, je suppose que dans 3 jours, qu'il sera de 500 euros. Je me propose de vendre aujourd'hui une tonne de riz à 1000 euros, en promettant à l'acheteur de le livrer dans une semaine. Entre-temps, j'emprunte 500 euros à ma banque (le découvert) en attendant que le prix de la tonne baisse pour l'acheter et livrer mon client. Si ma spéculation se réalise, j'empocherai un gain de 450 euros correspondant aux 500 euros de gain déduit de 50 euros d'intérêts et commissions de la banque. Si au contraire, ma spéculation ne se réalise pas et que le prix de la tonne de riz est contant, ma perte sera de 100 euros (intérêts et commissions de la banque). Si au contraire, le prix de la tonne de riz augmente de 200 euros, ma perte sera de 320 euros. 320 euros, c'est un minimum. Le montant de la perte pourrait augmenter et même doubler en fonction des conditions de la vente et de l'emprunt (délai de livraison, retard de paiement, fluctuation du taux de change, variabilité du taux d'emprunt, qualité du produit, quotas d'importation, réglementations douanières, etc).


Les spéculateurs sont autant célébrés par les uns que dénigrés et détestés par les autres. Il est vrai que les crises financières sont majoritairement dues aux bulles spéculatives (comportements mimétiques) et à l'interdépendance des banques (insolvabilité, faillite bancaire, absence de régulation). Toutefois, ce ne sont pas les seules raisons. Certaines crises financières sont causées par des crises géopolitiques, des conflits armés, des pandémies, des catastrophes naturelles. Il est également vrai que malgré les hausses de prix, la spéculation sur les prix des matières premières enrichit les spéculateurs au détriment des producteurs.


Néanmoins, il serait faux de croire que la spéculation se résume à un jeu de hasard. Les spéculateurs analysent les prix, le marché, les statistiques, l'historique des prix, les annonces publiques, les taux d'endettement et si besoin la géopolitique, etc. Les spéculateurs sont à l'affut de tout ce qui pourrait, à tort ou à raison, justifier un changement de prix. Certains sont des experts en comptabilité frauduleuse et stratégie financière.


La spéculation n'est pas réservée qu'aux professionnels et l'image véhiculée au travers les films, n'est qu'une partie de l'iceberg. Il y a des belles histoires et des longs cauchemars. En investissement aussi, il y a des beaux rêves, des belles histoires et des longs cauchemars. Indiscutablement, je préfère les investisseurs aux spéculateurs. Ceci étant dit, tout investissement comporte des risques. Il y a donc une part de spéculation, aussi minime soit-elle, dans tout investissement. C'est pour ça que plus l'investissement est important, plus une stratégie de gestion des risques est indispensable : identifier, évaluer, hiérarchiser et surveiller pour décider et mieux agir afin de réduire le risque, ou son éventuel impact.


Le spéculateur fait le pari de réaliser le maximum de profits en un minimum de temps, avec une prise de risque très élevée. Ce n'est clairement pas ce que la Bible encourage. La Bible nous incite à maximiser notre potentiel, à faire bon usage de nos ressources et à valoriser les faibles commencements. Autrement dit, la Bible nous encourage à progresser, à grandir, à nous instruire, à faire bien, de la bonne façon, pour les bonnes raisons et avec les bonnes personnes. Bien entendu, au bon moment et au bon endroit.


Mon conseil : n'achète pas des titres financiers en te disant qu'ils vaudront un million dans dix jours ou dix milliards dans un an. Si un jour ça arrive, gloire à DIEU ! Recherche premièrement des gains progressifs et non des gains exponentiels. Ne sois pas obsédé(e) par l'éventuel gain, sois sobre. Si tu es débutant, ne t'attend pas à avoir le rendement d'un expert. Ce qui naît doit grandir, puis s'affermir, porter du bon fruit et se multiplier.


Que DIEU te bénisse.


** おはよう (Ohayō) = Bonjour (bon matin) en japonais

** こんにちは (Kon’nichiwa) = Bonjour (bon aujourd'hui) en japonais

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